Blaise Compaoré : le mandat de trop

Article : Blaise Compaoré : le mandat de trop
Crédit:
13 novembre 2014

Blaise Compaoré : le mandat de trop

De son exil forcé en Côte d’ivoire, le désormais ex-chef de l’Etat burkinabè pourra méditer à loisir ce propos de l’homme politique français Mirabeau « Le plus grand danger des gouvernants est de trop gouverner ».

Une faute morale, une faute politique, une faute historique, les qualificatifs ne manquent pas pour dénoncer l’entêtement, l’obstination de Blaise Compaoré à confisquer le pouvoir d’Etat. Après deux septennats, deux quinquennats, vouloir rempiler pour un cinquième mandat, cela n’est rien moins que l’expression d’un ego surdimensionné qui tourne à l’idée selon laquelle après moi le déluge.

Et pourtant deux semaines après la chute de Compaoré, le ciel n’est pas tombé pour autant sur le Burkina. Certes le pays des hommes intègres a ployé. Quoi de plus de normal aux termes de  27 ans de règne sans partage, mais il n’a pas rompu.Vingt-sept ans après le lâche assassinat de Thomas Sankara opéré par ses soins, l’histoire semble avoir pris une belle revanche sur Blaise Compaoré, mais elle n’en a pas fini avec lui.

L’affaire Thomas Sankara, l’affaire Norbert Zongo et bien d’autres le conduiront très certainement dans les poubelles de l’histoire et pourquoi pas dans les geôles de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ?

Étiquettes
Partagez

Commentaires

ABOUDRAMANE KONE
Répondre

très vrai, il aurait pu choisir la grande porte, en dépit de son passé cela lui était encore posssible. Il suffisait comme il l'a dit à jeune afrique de savoir partir tout simplement