France : au secours, ces «sales nègres» immigrés ou enfants d’immigrés…
Le constat est général, il n’en est pas moins inquiétant, l’extrême droite gagne du terrain à l’échelle de toute l’Europe. Autrefois marginale et politiquement incorrecte, l’extrême droite se propage à une vitesse jamais égalée. De l’Italie à l’Espagne, à la Grèce, à l’Angleterre en passant par la Norgève ou la France, le chancre ou la gangrène de l’ultra nationalisme se répand comme le ver dans le fruit. Un pays en particulier et non des moindres en l’occurrence la France semble de plus en plus céder aux sirènes de la préférence nationale (que dis-je du nationalisme de bas étage) promue par le Front national de Marine Le Pen. La montée en puissance du FN lors des dernières sénatoriales et européennes en dit long sur le basculement d’une certaine France vers le piège du populisme. En effet, l’électorat français est de plus en plus réceptif au discours anti-immigration, anti-islam et anti-Noir. Pour preuve, les propos de Willy Sagnol, entraîneur de l’équipe de Bordeaux, sur le manque d’intelligence des joueurs noirs ou encore ce livre polémique d’Eric Zemmour intitulé Le suicide français qui n’est rien moins qu’un véritable réquisitoire contre ce qu’il appelle les ennemis de l’intérieur : islam, les immigrés en bonne place les nègres ou encore les différents tours de vis apportés au flux migratoire africain en direction de la France aussi bien appliqués par la droite que par la gauche actuellement au pouvoir. A cela, il faut ajouter les difficultés d’intégration sociale et économique de ces Français de couleur issus des banlieues.
Surtout que la France réactionnaire, anti-immigration ne se méprenne pas, la France est riche de ces sales nègres, immigrés ou enfants d’immigrés sur le plan sportif, culturel, économique et social. De plus, par leur ascendance, ils ont participé au prix du sang à la libération de la France en 45. Il faut se le dire également la France profite aussi bien de l’immigration choisie selon le mot de Nicolas Sarkozy que de l’immigration subie (ces travailleurs noirs, non en règle, employés au noir, sous-payés et exploités). En tout état de cause, le repli sur soi n’est plus une option dans un contexte international de plus en plus globalisé.
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