Thomas Sankara: 27 ans après, la force des idées demeure

« On ne tue pas les idées, les idées ne meurent pas ». Ce propos prémonitoire du capitaine Thomas Sankara une semaine avant son assassinat lors d’un discours hommage à Ernesto Che Guevara s’impose aujourd’hui avec la force de l’évidence. 27 ans après sa mort tragique, ses idées, ses idéaux n’ont rien perdu de leur force, de leur acuité ou de leur actualité .Loin s’en faut, les idées semées essaiment aujourd’hui à l’échelle de toute l’Afrique résistant à l’usure du temps, au changement générationnel et à la tentative de falsification et de liquidation de son héritage idéologique. A l’instar des grandes figures juvéniles, tragiques et révolutionnaires (au sens d’apporter des idées novatrices) de l’humanité que sont le CHRIST, Ernesto Che Guevera, Patrice Lumumba, Thomas Sankara a eu le destin d’une étoile filante voulant très certainement opérer la révolution avant l’heure. Nationaliste, panafricaniste, alter mondialiste (voulant un autre monde), tiers-mondiste, progressiste et idéaliste, les qualificatifs voire les superlatifs ne manquent pas relativement à cette figure populaire, ce Che africain. Sacrifié sur l’autel du refus de l’assistanat, de l’impérialisme et de la transigeance politique, Thomas Sankara s’est fait le héros et le héraut de ses causes éminemment importantes pour le redécollage de l’Afrique. Sans nul doute, il fait office de modèle identificatoire, d’icône dans une Afrique malade de ses élites prédatrices, asservies et défaitistes.
On ne saurait terminer non sans rappeler avec plaisir et justesse cette formule traduisant la force de son engagement, mieux cette profession de foi qui accompagnait tous ses propos « la révolution continue, la victoire ou la mort nous vaincrons».
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