Décollage de l’Afrique : l’illusion Obama

31 mars 2015

Décollage de l’Afrique : l’illusion Obama

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Jamais l’arrivée d’un président américain à la Maison Blanche n’a suscité une telle vague d’enthousiasme, de ferveur populaire à l’échelle de tout le continent africain. Un Afro-Américain sur le toit du monde, tout un symbole historique pour la planète en général et pour l’Afrique en particulier. Nous sommes en 2008 et le nouveau 44e locataire du Bureau ovale américain en l’occurrence le président Hussein Barack Obama personnifie les nombreuses attentes d’un continent africain en mal de repère et de développement. La rue africaine se prend à rêver, elle prête des ambitions africanistes à ce descendant d’immigré kényan, véritable incarnation du rêve américain et pourquoi pas du rêve de renaissance africaine ?

Hélas, après sept ans passés à la tête de l’exécutif américain, l’optimisme béat des masses sociales africaines laisse place à une profonde désillusion, la montagne semble avoir accouché d’une souris et on serait tenté de dire tout ça pour ça. Hormis quelques actions aussi disparates que timides, le bilan africain d’Obama est bien maigre (deux tournées africaines et un relatif soutien à la société civile). Comment pouvait-il en être autrement ?

Quand on perd de vue très souvent que Obama est avant tout un citoyen américain que dis-je un patriote américain qui a été élu pour répondre aux aspirations du peuple américain et non africain. Il est impérieux plus que jamais d’arrêter de sous-traiter nos responsabilités en pensant à tort que le salut de l’Afrique viendrait de l’extérieur. La dynamique de développement africain ne viendra que de l’Afrique, un développement autocentré, autopropulsé ou endogène, car comme le précise Montaigne  « on se prête aux autres dans le meilleur des cas, on ne se sert que soi-même ».

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Commentaires

Richard Kouassi
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Je crois fermement que l'élection d'Obama à la tête de la présidence des États-Unis est une victoire culturelle pour l'Afrique et non politique. Tu l'as si bien dit il est " citoyen américain "