Seydou KONE

Blaise Compaoré : le mandat de trop

De son exil forcé en Côte d’ivoire, le désormais ex-chef de l’Etat burkinabè pourra méditer à loisir ce propos de l’homme politique français Mirabeau « Le plus grand danger des gouvernants est de trop gouverner ».

Une faute morale, une faute politique, une faute historique, les qualificatifs ne manquent pas pour dénoncer l’entêtement, l’obstination de Blaise Compaoré à confisquer le pouvoir d’Etat. Après deux septennats, deux quinquennats, vouloir rempiler pour un cinquième mandat, cela n’est rien moins que l’expression d’un ego surdimensionné qui tourne à l’idée selon laquelle après moi le déluge.

Et pourtant deux semaines après la chute de Compaoré, le ciel n’est pas tombé pour autant sur le Burkina. Certes le pays des hommes intègres a ployé. Quoi de plus de normal aux termes de  27 ans de règne sans partage, mais il n’a pas rompu.Vingt-sept ans après le lâche assassinat de Thomas Sankara opéré par ses soins, l’histoire semble avoir pris une belle revanche sur Blaise Compaoré, mais elle n’en a pas fini avec lui.

L’affaire Thomas Sankara, l’affaire Norbert Zongo et bien d’autres le conduiront très certainement dans les poubelles de l’histoire et pourquoi pas dans les geôles de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ?


MENACES DE SANCTIONS CONTRE OUAGADOUGOU : A QUOI JOUE L’UNION AFRICAINE ?

Décidément l’organisation de l’union africaine ne finira pas d’étonner et d’agacer. Après s’être emmurer dans un silence assourdissant lors de la tentative de confiscation du pouvoir par le désormais ex-chef d’Etat burkinabé Blaise Compaoré, elle profère aujourd’hui des menaces de sanctions si les militaires ne cèdent pas le tablier dans un délai de deux semaines. Comment qualifier ses agissements ? Simplement surréalistes et déplacés ! L’organisation de l’Union Africaine que dis-je ce syndicat de chefs d’Etat beaucoup plus soucieux de se couvrir mutuellement que de défendre l’intérêt des peuples africains devrait faire preuve de lucidité à l’instar de la CEDEAO qui elle est restée sans mot dire mais au moins à le mérite de s’opposer aux sanctions internationales. Dans un pays où la seule institution encore debout est l’armée, l’armée ne peut que négocier une transition inclusive, chose à laquelle elle s’attèle d’autant plus que le principe de la gestion de la transition par un civil a été adopté, d’où vient il que ce grand manchin africain (l’union africaine) puisse t’il subitement se découvrir des vertus démocratiques ? Du reste l’actuel homme fort du Burkina Faso le colonel Yacouba Zida n’a pas manqué de ramener sèchement l’union africaine à la raison «les ménaces de l’union africaine n’engagent que celle-ci » Au déla de l’union africaine, c’est toute la communauté internationale qui est attentiste voire complice de la manipulation des constitutions par les chefs d’Etat africains ouvrant la porte à des mandats indéfinis. Passé le cas burkinabé, cinq pays sont en passe de faire sauter le verrou de la limitation des mandats (les deux Congo, le Burundi, le Rwanda, le Togo) que fera de manière préventive l’union africaine et in fine la communauté internationale ? Très probablement rien ! A moins que la mobilisation populaire à l’instar du cas d’école du Burkina ne se charge de renverser ces régimes autocratiques dans les poubelles de l’histoire.


L’appel de Daoukro : le garant de la stabilité politique en Cote d’ivoire ou l’arbre qui cache la foret ?

du duo au couple!
du duo au couple!

Sans parler avec l’assurance d’un prophète , la messe semble être dite ,les jeux semblent être faits , jusqu’en 2020 le pouvoir en Cote d’ivoire ne devrait pas changer de mains .Le marigot politique ivoirien devrait par voie de conséquence ne pas connaitre des remous outre mesure à instar d’un long fleuve assez tranquille .L’ex-président Bédié en faiseur de roi et en faiseur de paix en a décidé ainsi à travers le célèbre appel de Daoukro en faveur de la candidature unique du président Ouattara sous les couleurs du RHDP (coalition de partis houphouétistes disposant de la majorité sociologique et électorale). L’appel de Daoukro , loin d’etre une surprise en soi , a toujours été un secret de polichinelle aux relents de deal politique ( partage du pouvoir beaucoup plus équilibré, passage de témoin à un cadre du PDCI en 2020 ,traitement princier du sphinx de Daoukro…). Longtemps pressenti et retardé , le soutien du PDCI à la candidature unique du président Ouattara est présenté comme le gage de la stabilité politique en Cote d’ivoire.Selon les tenants de la ligne officielle, cet appel a l’avantage de pacifier,d’apaiser le climat social et électoral tournant définitivement la page de la folie meurtrière et collective de la crise post-électorale.

Cependant à l’épreuve des faits ,rien n’est moins sur ,tant les crispations sont encore fortes dans le landerneau politique ivoirien. Les audiences de la CDVR (commission vérité et réconciliation crée pour relancer le dialogue social et établir la vérité des faits de la crise )  ont tourné court, un échec retentissant et révélateur de l’état comateux dans lequel se trouve le processus de réconciliation nationale.Les plaies du tissu social n’ont pas été soignées mais cautérisées alors il y a un potentiel risque de rechute.Ces plaies ont pour nom exclusion ,justice a deux vitesses ,ressentiment de part et d’autre sur le plan social lié au passif de la crise post-électorale ,dialogue politique poussif…

Au dela donc de l’appel de Daoukro ,il ne faut pas se mettre des œillères ,œuvrer résolument dans le sens de l’édification d’une stabilité politique durable ,l’émergence tant pronée est surtout à ce prix.


Psycho-drame politique: L’affaire Hama Amadou

 

le président de l'assemblée nationale du Niger en cabale
le président de l’assemblée nationale du Niger en cabale

Si l’Afrique est coutumière des tribulations de sa classe politique, il n’en reste pas moins que cette dernière en date au Niger agace et étonne à plus d’un titre tant par son aspect sordide que par ses relents de manipulations politiques. Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Hama Amadou du nom de l’ex président de l’assemblée nationale nigérienne portant sur un présumé trafic de bébés charrie plusieurs remarques et non des moindres :

D’abord le timing ou « la mise en musique » de cette affaire scabreuse est loin d’être anodin. En effet Hama Amadou est réputé pour être l’adversaire politique le plus à même de freiner l’ambition de l’actuel président Mamadou Issoufou de rempiler pour un second mandat. Très acerbe à l’égard de la gestion de celui ci, il n’est pas à exclure que cette affaire soit mise en épingle à l’effet de barrer la route à un candidat gênant. Elle n’est pas sans rappeler d’autres manigances politiques ourdies sous d’autres latitudes africaines, l’affaire Marafa Hamidou Yaya au cameroun, l’affaire Pascal Bodjona au Togo, l’affaire Patrice Talon au Bénin pour ne citer que celles là.

Seconde remarque, l’emballement ou l’agitation médiatique qui entoure cette affaire n’est elle pas une manœuvre politique suscitée à l’effet de détourner l’attention des nigériens sur leur véritable problème de sous développement chronique ? Tenu pour être l’un des pays les plus pauvres, les plus déshérités de la planète donc sous perfusion financière internationale, le Niger peut il s’accommoder raisonnablement de cette querelle de chiffonniers qui à pour seul « mérite » d’éclabousser un pays au bas du tableau ?

Troisième remarque, cette affaire est symptomatique de l’état d’esprit de certains opposants politiques africains. Peu enclins à essuyer les coups de boutoirs ou affronter l’hostilité liée à la course au pouvoir, ils n’hèsitent pas à la moindre bourrasque à abandonner les siens. La conduite de l’ex-président de l’assemblée nationale en l’occurrence Hama Amadou est pour le moins révoltante, fuir du pays en catimini comme un vulgaire personnage d’autant plus que son épouse est écrouée dans le cadre de cette même affaire quitte à passer des ors de la république (deuxième personnage de l’Etat qu’il était) aux fers de la détention. Il en sortirait beaucoup plus grandi et renforcé. Hélas à vaincre sans périr on triomphe sans gloire.


La fièvre hémorragique à virus ébola: une bombe à fragmentation à l’échelle planétaire.

les victimes d'ébola
les victimes d’ébola

Sans cynisme ou sadisme aucun, le monde l’apprendra à ses dépends, on n’arrête pas la mer avec les bras au risque de boire aujourd’hui le calice de l’ébola jusqu’à la lie. IL faut se l’avouer le rythme de mobilisation internationale ne suit pas le rythme effrené de propagation de l’épidémie, loin s’en faut. (Même si les lignes commencent à bouger maintenant)

Au delà de la tentation de repli sur soi (la fermeture des frontières) comme si isoler les pays affectés isolerait le virus ébola ou du sacro-saint principe de précaution (le renforcement des contrôles sanitaires aux aéroports), le risque zéro n’existe pas. Aucun continent, aucun pays pour développé qu’il soit n’est à l’abri ou immunisé contre le virus ébola et c’est peu que de le dire.

Du chiffre record de victimes ( plus de 4000 morts) aux cas avérés et aux fausses alertes en occident , en passant  par la menace de contamination  sur le HADJ  et un potentiel report de la CAN 2015 ( coupe d’Afrique des Nations), le vent de la psychose de l’ébola souffle sous toutes les latitudes.

L’OMS le dit non sans raison, la fièvre hémorragique à virus ébola est une urgence de portée mondiale. Le virus ébola pourrait faire figure de bio-térrorisme à la lumière de la terreur et de la hantise qu’il suscite (même si pour ce cas d’espèce la terreur n’est pas orchestrée délibéremment par l’homme).

Espérons que l’onde de peur voire de panique généralisée soit un aiguillon puissant dans la mobilisation internationale pour parvenir à bout de cette ménace planétaire.

 

hui le calice de l’ébola jusqu’à la lie. IL faut se l’avouer le rythme de mobilisation internationale ne suit pas le rythme effrené de propagation de l’épidémie, loin s’en faut. (Même si les lignes commencent à bouger maintenant)

Au delà de la tentation de repli sur soi (la fermeture des frontières) comme si isoler les pays affectés isolerait le virus ébola ou du sacro-saint principe de précaution (le renforcement des contrôles sanitaires aux aéroports), le risque zéro n’existe pas. Aucun continent, aucun pays pour développé qu’il soit n’est à l’abri ou immunisé contre le virus ébola et c’est peu que de le dire.

Du chiffre record de victimes ( plus de 4000 morts) aux cas avérés et aux fausses alertes en occident , en passant  par la menace de contamination  sur le HADJ  et un potentiel report de la CAN 2015 ( coupe d’Afrique des Nations), le vent de la psychose de l’ébola souffle sous toutes les latitudes.

L’OMS le dit non sans raison, la fièvre hémorragique à virus ébola est une urgence de portée mondiale. Le virus ébola pourrait faire figure de bio-térrorisme à la lumière de la terreur et de la hantise qu’il suscite (même si pour ce cas d’espèce la terreur n’est pas orchestrée délibéremment par l’homme).

Espérons que l’onde de peur voire de panique généralisée soit un aiguillon puissant dans la mobilisation internationale pour parvenir à bout de cette ménace planétaire.

 


Thomas Sankara: 27 ans après, la force des idées demeure

un homme au destin singulier
un homme au destin singulier

« On ne tue pas les idées, les idées ne meurent pas ». Ce propos prémonitoire du capitaine Thomas Sankara une semaine avant son assassinat lors d’un discours hommage à Ernesto Che Guevara s’impose aujourd’hui avec la force de l’évidence. 27 ans après sa mort tragique, ses idées, ses idéaux n’ont rien perdu de leur force, de leur acuité ou de leur actualité .Loin s’en faut, les idées semées essaiment aujourd’hui à l’échelle de toute l’Afrique résistant à l’usure du temps, au changement générationnel et à la tentative de falsification et de liquidation de son héritage idéologique. A l’instar des grandes figures juvéniles, tragiques et révolutionnaires (au sens d’apporter des idées novatrices) de l’humanité que sont le CHRIST, Ernesto Che Guevera, Patrice Lumumba, Thomas Sankara a eu le destin d’une étoile filante voulant très certainement opérer la révolution avant l’heure. Nationaliste, panafricaniste, alter mondialiste (voulant un autre monde), tiers-mondiste, progressiste et idéaliste, les qualificatifs voire les superlatifs ne manquent pas relativement à cette figure populaire, ce Che africain. Sacrifié sur l’autel du refus de l’assistanat, de l’impérialisme et de la transigeance politique, Thomas Sankara s’est fait le héros et le héraut de ses causes éminemment importantes pour le redécollage de l’Afrique. Sans nul doute, il fait office de modèle identificatoire, d’icône dans une Afrique malade de ses élites prédatrices, asservies et défaitistes.
On ne saurait terminer non sans rappeler avec plaisir et justesse cette formule traduisant la force de son engagement, mieux cette profession de foi qui accompagnait tous ses propos « la révolution continue, la victoire ou la mort nous vaincrons».


COTE D’IVOIRE : Vous avez dit émergence ou enfumage ?

Il est bien connu que sous nos latitudes ivoiriennes, chaque changement de régime induit une terminologie, une phraséologie nouvelle, une sorte de marque déposée congénitale à chaque pouvoir en place qui consacrerait la rupture d’avec les anciens. Après le vocable du nationalisme primaire et divisionniste de l’ivoirité sous Henri Konan Bédié, le tour de passe-passe de la refondation sous Laurent Gbagbo, l’heure est aujourd’hui à l’émergence en Côte d’ivoire (même si tout porte à croire que nombre de nos dirigeants en Afrique noire semblent s’être passés le mot pour emboucher en chœur la trompette de l’émergence).

La terre d’éburnie vit au rythme du discours de l’émergence, partagée entre sceptiques, adversaires irréductibles et partisans inconditionnels, il ne laisse personne indifférent. Le crédo de l’émergence s’invite et s’impose dans le quotidien des ivoiriens. De la canne émergente du chef de l’état (de son propre aveu lors du retour de sa convalescence en France), au nouveau patrouilleur de la marine ivoirienne (baptisé récemment émergence), en passant par les différents baptêmes de promotion d’élèves fonctionnaires, le vent du concept de l’émergence souffle sous les tropiques ivoiriens. En dépit des indicateurs notamment macro-économiques (taux de croissance élevé, PIB et budget en hausse) et de la mise en place de politiques structurelle et infra-structurelle volontaristes, on est encore loin du compte (vu les standards requis). Et pourtant, le train de l’émergence est annoncé en gare ivoirienne à l’horizon 2020. Les rails qui doivent servir à desservir toutes les localités ivoiriennes ne sont pas totalement visibles. La course contre la montre est engagée, vivement qu’après le premier miracle économique de la Côte d’Ivoire dans les années 70 s’ouvre à nouveau les portes d’une seconde renaissance économique. Encore faut-il que l’émergence ne se décrète pas, il faut véritablement faire nôtre, la culture du travail, se départir des démons de la division et parvenir à un consensus national. Changer ce qui est en nous pour changer ce qui est autour de nous.


JEU DE CHAISES MUSICALES AU SOMMET DE L’UMP : UN FAVORI , UN OUTSIDER ,UN TOCARD

Finis les propos convenus, la retenue d’usage, la confrontation à fleuret moucheté, la guerre des chefs fait rage à l’UMP et c’est peu que de le dire. Le vrai-faux retour de l’ex-président Nicolas Sarkozy dans l’arène politique (puisqu’il ne l’a jamais quittée véritablement) et l’emballement médiatique qui s’en est suivi semble avoir ouvert les hostilités pour le contrôle de l’UMP et in fine pour la reconquête du pouvoir d’Etat. Un retour sur fond de battage médiatique qui agace plus d’un notamment ses adversaires déclarés Alain Juppé et François Fillon, ce dernier qui n’a pas manqué d’ironiser en ses termes «  un tsunami se retire toujours ».

Après la déconvenue aux présidentielles de 2012 (qu’il n’a jamais du reste digérée) l’heure semble venir pour l’ex-président de rebondir, de se refaire une santé politique non sans bénéficier d’une conjoncture économique désastreuse de la France et des atermoiements de François Hollande qui a l’épreuve du pouvoir se révèle être fort décevant. Si la reconquête du parti devrait être à sa portée (bénéficiant encore d’un fort soutien dans les rangs des électeurs UMP) , il n’en reste pas moins que l’actuel maire de Bordeau (Alain Juppé) promet d’aller jusqu’au bout des primaires d’autant plus qu’il a été adoubé par l’ex-président Jacques Chirac quitte à se laisser griser par ce soutien de  taille  qu’il ne manque pas de claironner « Chirac l’a dit je suis le meilleur d’entre nous » .

Un troisième couteau en l’occurrence François Fillon est aussi dans la course aux primaires, assez effacé et très peu fédérateur, l’ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy fait figure de tocard dans la terminologie turfiste c’est-à-dire un mauvais cheval sur qui les parieurs ne portent pas leurs mises.

En tout état de cause, la politique étant marquée généralement du sceau de l’imprévision, les paris politiques restent ouverts à l’UMP, d’autant plus que la justice française n’en a pas fini avec Sarkozy, loin de là.


Le réchauffement climatique de la planète

Le  réchauffement climatique de la planète : le sursaut collectif ou le naufrage collectif !
« il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B, soit nous lâchons ensemble (nos logiques égoistes et prédatrices de la planète) soit nous coulons ensemble ». Ce propos de BAN KI MOON en prélude au dernier sommet de l’ONU sur le climat fait office de piqûre de rappel, mieux , de sévère mise  en garde à la conscience collective sur la nécessité impérieuse de stopper le péril environnemental  que court la planète.
A l’exception de la voix de cassandre de quelques climato-sceptiques, tout porte à croire aujourd’hui que le réchauffement climatique soit une véritable ménace existentielle au même titre que la gangrène du térrorisme. Les signes cliniques d’une planète  moribonde ne manquent pas (déréglement climatique, inondations inhabituelles, augmentation de la température, fonte des glaciers, sécheresse persistante, déséquilibre des écosystèmes…), de cristalliser l’inquiétude et l’activisme des organisations de défense de l’environnement. Pour suffisamment grave que soit la ménace du changement climatique, elle n’est pas encore irréversible et irrémédiable, encore faut-il sans délai prendre la pleine mesure de celle-ci  et agir conséquemment pour freiner la descente aux enfers. Le compte à rebours est enclenché, la course contre la montre est engagée, l’inaction n’est plus une option tant les enjeux sont énormes, ceux
de la survie, ceux de la préservation de l’habitat de l’homme. 
Signe des temps, la mobilisation de plus de 160 chefs d’Etats et de gouvernements au siège des Nations Unies pour débattre de la problématique du réchauffement climatique. Un pas certes mais loin d’être suffisant d’autant plus que les pays industrialisés, principaux pollueurs restent arc-boutés à leur logique actuelle de production industrielle, tributaire des énergies fossiles éminemment polluantes. Au delà du symbole de cette grande messe mondiale consacrée au climat, au delà des simples proclamations de foi, une véritable reconversion des mentalités, un saut ruptatif s’impose dans le sens de l’édification d’une conscience beaucoup  plus écologique ,beaucoup plus éco-responsable. En cela le changement de paradigme économique constitue un levier important pour assurer la transition énergétique. Edifier un modèie économique beaucoup plus vertueux qui réconcilie économie et écologie sera la matrice de ce changement de
cap impérieux pour l’humanité.
A ce titre, les pouvoirs publics, les opinions nationales, les agences onusiennes et les organisations de défense de l’environnement pourraient péser de tout leur poids dans le sens de la réorientation de l’économie mondiale .Aussi faut il aider les pays pauvres à sauvegarder leur patrimoine environnemental et à lutter contre les effets désastreux du réchauffement climatique en alimentant un fonds vert (chose qui se précise de plus en plus).
En définitive, le sort de la planète est tributaire de chacun car comme le fait remarquer avec raison Alain Hervé « nous sommes tous des écologistes c’est-à-dire des êtres vivants concernés par la sauvegarde du milieu vivant en dehors duquel aucune poursuite de la vie n’est envisageable ».  A travers des gestes simples éco-citoyens au quotidien, chacun pourrait participer à cette vaste œuvre de restauration de la planète.
L’urgence d’agir aujourd’hui participe également du devoir de transmission vis-à-vis des générations à venir, la transmission d’un habitat viable, éco-protégé, c’est tout le sens de cette belle formule de l’aviateur et écrivain français St Exupery « la terre n’est pas un héritage de nos ancêtres mais un emprunt que nous faisons à nos enfants ».

Voix de Cassandre : voix inaudible.