LA MONTEE EN PUISSANCE DU FRONT NATIONAL : Où va la FRANCE ?

20 mars 2015

LA MONTEE EN PUISSANCE DU FRONT NATIONAL : Où va la FRANCE ?

jm_lepenLe constat est général, il n’en est pas moins inquiétant, l’extrême droite gagne du terrain à l’échelle de toute l’hexagone. Le cancer de l’ultra-droitisation se propage comme le ver dans le fruit tant et si bien que le FN de Marine Le Pen est en passe d’être le premier parti de France à la faveur des prochaines élections départementales au grand dam de l’UMP, du PS, et de l’UDI. Vu d’Afrique, « les perspectives de croissance extraordinaire» du FN comme la très probable première force du paysage politique français ne laissent pas indifférents, elles suscitent l’indignation et sont surtout révélatrices du basculement d’une certaine France vers le piège du populisme et du repli nationaliste. Comment la belle France, celle de la diversité, de la tolérance, de la fraternité, du multiculturalisme en arrive t-elle à progressivement perdre son âme en cédant aux chants de sirène de la préférence nationale que dis-je du nationalisme de bas étage ? La réponse est à chercher très certainement dans l’échec des partis politiques traditionnels (droite comme gauche) qui à l’épreuve du pouvoir se révèlent plus décévants les uns que les autres. Il faut se le dire tout net, au jeu des exemples, ce que le ZANU-PF (le parti de Robert Mugabé) est au Zimbabwé, c’est ce que le FN est à la France, c’est-à-dire un parti sectaire, xénophobe, démagogique et non républicain. Au déla de la diabolisation ou de la banalisation du FN (stratégies improductives jusque-là promues par les partis de droite, de gauche et du centre), les pouvoirs publics  doivent répondre concrètement aux attentes des français en termes de relance économique, de résorption du chômage, de lutte accrue contre la ménace terroriste et de perspectives d’avenir pour la jeunesse. C’est à ce prix qu’on pourrait faire barrage à la vague bleue marine et surtout à la capacité extraordinaire des français à se mobiliser face aux grands enjeux, à l’instar du sursaut républicain qui a succédé aux attentats de Paris. En tout état de cause comme le rappelle Braudel non sans raison « l’autre nom de la France c’est la diversité ».

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