EXPLOSION DU PHENOMENE DES GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : « LE NOUVEAU EBOLA DU SYSTÈME ÉDUCATIF IVOIRIEN! »

5 février 2015

EXPLOSION DU PHENOMENE DES GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : « LE NOUVEAU EBOLA DU SYSTÈME ÉDUCATIF IVOIRIEN! »

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Elle semble bien loin, l’image de l’école ivoirienne perçue comme une institution puritaine ou rigoriste c’est–à-dire très pointilleuse en matière de mœurs. Sa tradition de milieu éducogène laisse place progressivement à un milieu pathogène, un milieu malade de l’incivisme de ses apprenants, de ses grèves à répétition et aujourd’hui gangréné par l’explosion des grossesses. Le constat est sans appel, 5076 cas de grossesses enregistrés par le ministère de l’éducation nationale pour la seule année académique passée (bien entendu ce chiffre est sous-évalué, il ne prend pas en compte les nombreux cas non déclarés à l’administration et les cas de grossesse qui se terminent  très souvent par des avortements). Les choses ne semblent pas s’annoncer malheureusement  sous de meilleurs auspices pour cette année scolaire 2015, tenez, pour le petit collège municipal de Botro (au centre du pays) on dénombre déjà 11 cas de grossesses au premier trimestre dont 5 en 6ème. Comble de l’ignominie, la gangrène s’étend jusqu’au primaire, on a encore à l’ esprit ce procès très récent et retentissant du directeur d’une école primaire condamné à une lourde peine de prison pour avoir abusé d’une de ses élèves poussant l’indignité jusqu’à l’engrosser. En un mot comme en mille, les grossesses en milieu scolaire, plus qu’un simple phénomène, font figures  aujourd’hui de véritable fléau tant et si bien que le ministre de l’éducation a décrété comme priorité la lutte contre les grossesses en milieu scolaire et a initié dans la foulée une campagne de sensibilisation intitulée zéro grossesse en milieu scolaire déclinée en modules de cours obligatoires portant sur les causes et les conséquences de ce qu’il est convenu d’appeler le nouveau ébola du système éducatif ivoirien ( référence faite à la vitesse de propagation et à l’ampleur de la fièvre hémorragique à virus ebola) . Pas si sûr que ces campagnes puissent porter leurs fruits, si on n’attaque pas le mal à la racine  en revenant à la bonne et vieille formule des internats qui ont l’avantage de mettre les élèves généralement livrés à eux-mêmes et sans ressources matérielles surtout à l’intérieur du pays à l’abri des sollicitations des prédateurs sexuels et en renforçant l’arsenal juridique réprimant  cette pratique abominable. L’émergence est aussi à ce prix car l’école au delà des aptitudes c’est aussi et surtout des attitudes.

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