ECOLE IVOIRIENNE : GAGNOA « QUAND LES PRATIQUES AFFAIRISTES DANS LES ETABLISSEMENTS PUBLICS TOURNENT A LA FOIRE D’EMPOIGNE ! »

26 janvier 2015

ECOLE IVOIRIENNE : GAGNOA « QUAND LES PRATIQUES AFFAIRISTES DANS LES ETABLISSEMENTS PUBLICS TOURNENT A LA FOIRE D’EMPOIGNE ! »

ecole_ivoirienneOn ne le dira jamais assez, l’école ivoirienne semble avoir toutes les difficultés du monde à opérer sa mue, à se débarrasser des vieilles pratiques affairistes et prédatrices qui gangrènent sa bonne marche. Loin des discours officiels et convenus, la ville de Gagnoa tient son rang de ville singulière en matière de mœurs scolaires. Outre le règne de l’apprenant-roi qui y à cours, des pratiques affairistes ou d’escroquerie déguisée y prospèrent, pire, tournent souvent à de véritables bras de fer ou à des foires d’empoigne entre certains chefs d’établissements (accusés de vouloir manger à tous les râteliers) et le personnel enseignant d’éducation physique et sportive qui se disputent tous le gâteau financier lié à la confection et à la vente des tee-shirts scolaires. En effet, une règle tacite jamais remise en cause jusqu’à cette année scolaire 2014-2015 laissait le soin aux professeurs d’éducation physique et sportive de confectionner et de vendre les tricots revêtus par leurs apprenants  durant les séances de sport  empochant au passage de larges commissions. Sauf que les chefs d’établissements ne l’entendent plus de cette oreille et décident de reprendre à leur compte cette activité combien juteuse non sans évoquer la colère et la défiance des enseignants d’éducation sportive, laquelle défiance a culminée jusqu’à la non évaluation de l’ensemble des apprenants des trois lycées publics de Gagnoa durant le premier trimestre. Une faute professionnelle, une faute morale éminemment grave qui pourrait attirer les foudres du ministère sur les enseignants incriminés, alors les professeurs d’éducation essaient de faire bonne figure en arguant le manque de matériel sportif mais personne n’est dupe. Ainsi va l’école à Gagnoa avec son cortège de manquements, avec son propre code de conduite, une sorte d’Etat dans l’Etat.Toute chose qui lui vaut malheureusement d’être dans les profondeurs du classement des directions régionales opéré par le ministère de l’éducation nationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

RELATIONS INTERNATIONALES : QUAND LE PRESIDENT MACKY SALL FAIT DE LA RESISTANCE !

Ils ne sont pas nombreux les chefs d’Etat africains à ne pas s’aligner sur les vues des grandes puissances occidentales, encore moins nombreux à signifier de vive voix leurs différences d’opinions. Hormis les présidents Robert Mugabé et Paul Kagamé, coutumiers des coups de gueules voire des coups de griffes, la classe gouvernante africaine en général semble se résoudre à etre à la remorque de l’occident en matière de prises de positions sur la scène internationale. Cependant dans la grisaille, une voix discordante se fait entendre, en l’occurrence celle du président Macky Sall relativement aux attentats de Paris. Bien qu’ayant participé à la marche républicaine pour marquer sa solidarité au peuple francais, il n’a pas manqué d’interdire non sans témérité la parution du journal charlie hebdo reprenant les caricatures du prophète au nom de la sensibilité religieuse du peuple sénégalais à plus de 95% musulmane. D’ailleurs, il n’est pas à son premier coup d’essai, car dejà en 2012 lors de la tournée africaine du président américain Barack Obama durant précisement l’étape du Sénégal, le président Macky Sall n’avait pas hésité à opposer un refus catégorique à la légalisation de l’homosexualité que le président le plus puissant de la planète avait plaidé au nom de la liberté. Certes il n’y aura pas de chasse aux homosexuels mais il y a que la réalité sociologique sénégalaise n’épouse pas pour le moment cette pratique. L’afrique doit-elle continuellement s’emmurer dans un silence assourdissant concernant sa propre marche ou celle du monde et suivre docilement l’occident dans cette mondialisation qui tourne à l’occidentalisation croissante ? Assurément que non ! assumer la singularité de certaines de nos réalités sociologiques, tel est le devoir de nos chefs d’Etat à l’échelle internationale, comme le relève avec justesse l’historien Joseph Ki- Zerbo « Nous devons être enfin le centre de nous-mêmes plutôt que la périphérie des autres ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COOPERATION SUD-SUD : « L’AFRIQUE DOIT FAIRE CONFIANCE A L’AFRIQUE »

La formule est lâchée, elle est du souvérain marocain Mohammed VI qui se pose aujourd’hui en véritable promoteur des relations intra-africaines. Naguère, le regard touné vers les pays du bassin méditérranéen et de l’occident en général, le royaume chérifien a réalisé assez rapidement que l’Afrique et en particulier l’Afrique subsaharienne constitue une terre d’opportunités extraordinaires ou presque tout reste à faire. Le roi du Maroc en homme revenu du mirage occidental se rend compte à l’évidence que plus besoin d’aller chercher des relais de croissance uniquement sur le vieux continent (l’Europe) d’ailleurs aux prises avec les cures d’austérité mais qu’il faut plutôt accorder une place de choix au continent africain que les économistes considèrent comme la dernière frontière du développement. Au délà des mots, le souvérain chérifien prêche par les actes, deux périples subsahariens en moins de deux ans accompagné d’une très forte délégation de près de deux cents personnes (ministres, hommes d’affaires, médecins, ingénieurs…) avec à la clé plus d’une centaine d’accords bilatéraux. Là, ou l’Europe se barricade en optant pour la préférence nationale, le royaume chérifien régularise 25.000 subsahariens d’un coup. Une véritable prouesse et un signe des temps qui interpellent. En tout état de cause, les créneaux porteurs ne manquent pas de parts et d’autres à l’échelle du continent et le Maroc compte en profiter. Fort de son expertise avérée en matière de formation militaire, d’agriculture, d’hôtellerie, d’habitats sociaux, de banques, de télécommunications, d’ingiénerie, d’offres universitaires et que sais-je encore, le Maroc se positionne de plus en plus comme un hub continental quitte à froisser au passage certains pays européens qui ont vite fait de l’assimiler à tort à l’image reductrice « d’une simple maitresse » du continent.

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