FONCTION : PRÉSIDENT A VIE

28 novembre 2014

FONCTION : PRÉSIDENT A VIE

paul_biya
Paul Biya, président du Cameroun à partir de 1982.

 

José Eduardo dos Santos

FONCTION : PRESIDENT A VIE

« J’y suis , j’y reste »  telle pourrait être la formule à appliquer à beaucoup de chefs d’Etat africains que dis je de monarques républicains africains qui à tort se croient porteurs d’un destin messianique ou pensent être encore à l’ère de l’Ancien Régime ( en France) dans une monarchie de droit divin.

Cette race de chefs d’Etat est loin d’être en voie de disparition sur le continent africain. A en juger par les records de longévité au pouvoir et la volonté marquée au fer de ces chefs traditionnels (dans la tradition africaine un chef s’éteint toujours au pouvoir) d’y demeurer, tout porte à croire que le vent de l’alternance politique peine à souffler  sous toutes les latitudes africaines. Dans cette atmosphère de confiscation du pouvoir, l’Afrique centrale et l’Afrique australe remportent de très loin la palme d’or des chefs d’Etat nonagénaires octogénaires et grabataires au pouvoir. De Robert Mugabé (27 ans de pouvoir)  à Paul Biya (33 ans de pouvoir) , à Obiang N’guema (35 ans de pouvoir) à Yuwéri Museveni (28 ans de pouvoir) en passant par José Edourado Dos Santos(36 ans de pouvoir) sans oublier la jeune garde bien décidée également à résister à l’usure du temps (Paul Kagamé, Joseph Kabila, Omar Bechir)  les subterfuges ne manquent pas pour tripatouiller la constitution et faire sauter le verrou de la limitation des mandats. Nous n’oublions pas les célèbres contre exemples comme la dernière réélection surréaliste d’Abdelaziz Bouteflika dans un fauteuil roulant ou encore l’inoxydable Blaise Compaoré qui était prêt à rempiler pour un énième mandat balayé fort heureusement par le vent de la contestation sociale.

Cependant  dans cette grisaille générale, certains pays font office de bons élèves comme le Sénégal, la Zambie, le Botswana, le Cap vert ou l’Afrique du sud. Abstraction faite du Maghreb qui a connu au forceps un renouvellement de sa classe dirigeante grâce au printemps arabe, le chemin est encore long pour parvenir à cette culture démocratique, à cette culture de l’alternance politique en Afrique.

Gageons simplement que la révolution burkinabé fasse école ou à tout le moins puisse inspirer positivement nos roitelets africains afin qu’ils passent la main.

robert_mugabe

 

Étiquettes
Partagez

Commentaires