MENACES DE SANCTIONS CONTRE OUAGADOUGOU : A QUOI JOUE L’UNION AFRICAINE ?

Article : MENACES DE SANCTIONS CONTRE OUAGADOUGOU : A QUOI JOUE L’UNION AFRICAINE ?
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13 novembre 2014

MENACES DE SANCTIONS CONTRE OUAGADOUGOU : A QUOI JOUE L’UNION AFRICAINE ?

Décidément l’organisation de l’union africaine ne finira pas d’étonner et d’agacer. Après s’être emmurer dans un silence assourdissant lors de la tentative de confiscation du pouvoir par le désormais ex-chef d’Etat burkinabé Blaise Compaoré, elle profère aujourd’hui des menaces de sanctions si les militaires ne cèdent pas le tablier dans un délai de deux semaines. Comment qualifier ses agissements ? Simplement surréalistes et déplacés ! L’organisation de l’Union Africaine que dis-je ce syndicat de chefs d’Etat beaucoup plus soucieux de se couvrir mutuellement que de défendre l’intérêt des peuples africains devrait faire preuve de lucidité à l’instar de la CEDEAO qui elle est restée sans mot dire mais au moins à le mérite de s’opposer aux sanctions internationales. Dans un pays où la seule institution encore debout est l’armée, l’armée ne peut que négocier une transition inclusive, chose à laquelle elle s’attèle d’autant plus que le principe de la gestion de la transition par un civil a été adopté, d’où vient il que ce grand manchin africain (l’union africaine) puisse t’il subitement se découvrir des vertus démocratiques ? Du reste l’actuel homme fort du Burkina Faso le colonel Yacouba Zida n’a pas manqué de ramener sèchement l’union africaine à la raison «les ménaces de l’union africaine n’engagent que celle-ci » Au déla de l’union africaine, c’est toute la communauté internationale qui est attentiste voire complice de la manipulation des constitutions par les chefs d’Etat africains ouvrant la porte à des mandats indéfinis. Passé le cas burkinabé, cinq pays sont en passe de faire sauter le verrou de la limitation des mandats (les deux Congo, le Burundi, le Rwanda, le Togo) que fera de manière préventive l’union africaine et in fine la communauté internationale ? Très probablement rien ! A moins que la mobilisation populaire à l’instar du cas d’école du Burkina ne se charge de renverser ces régimes autocratiques dans les poubelles de l’histoire.

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